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Orienter à Bordeaux

Assemblée générale du 14 juin 2006

Rapport moral de l'année 2005

 


 

 

INTRODUCTION

 

           Il m’est bien difficile d’avoir une vue objective sur l’année 2005, car les événements vécus pendant cette année prennent un éclairage différent, à la lumière des inquiétudes que nous vivons depuis quelques semaines. Pourtant, il s’est passé beaucoup de choses positives pendant cette année, qui méritent d’être rappelées aujourd’hui.

 

FAITS MARQUANTS


           L’élément marquant que je retiens, au fil de cette année est la consolidation de la cohésion de l’association, cohésion entre les services et entre salariés et bénévoles. L’inauguration de Sichem, les diverses manifestations du Bicentenaire, le projet de service du CHRS ont permis à tous de travailler ensemble sur un objectif commun. La complémentarité entre les services a été mieux exploitée et les passerelles entre les services se sont renforcées.
Cette dynamique va bien sûr dans le sens d’un meilleur service rendu aux personnes qui attendent de nous soutien et accompagnement.

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LE BICENTENAIRE


           Le deuxième enjeu du Bicentenaire était l’amélioration de notre communication ; et là, je crois que l’objectif a été atteint. Autant le Diaconat était peu connu en dehors des réseaux restreints du monde social, autant il a maintenant pris l’habitude de mieux faire connaître ce qu’il fait. Je voudrais particulièrement citer le site internet, dont nous savons qu’il est très visité et dont nous avons des retombées très positives...et parfois inattendues.

           Ne nous leurrons pas, il nous faut rester très vigilants pour ne pas nous rendre complices des dérives des médias : bien évidemment, le plus gros de leur demande se situe en période hivernale, surtout quand on commence à recenser les personnes mortes de froid dans la rue... Mais rappelons-nous que la communication n’est pas une fin en soi, elle est un outil au service de notre projet.

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LES NOUVELLES REALISATIONS


            2005 aura été aussi l’année de la poursuite de nos grands projets. La Maison-Relais Sichem a été inaugurée en mars ; et, dès le mois de mai, Domofrance nous sollicitait officiellement pour un deuxième projet à Pessac. Ce projet a avancé pendant toute l’année et a obtenu, outre le soutien de l’Etat, celui de la commune de Pessac et de l’hôpital Charles Perrens ; nous attendons que le Conseil général se prononce, condition à la réalisation de cette seconde maison.

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LES GRANDS PROJETS


            Le projet de reconstruction de notre Centre d’Accueil d’Urgence Mamré a fortement mobilisé tout au long de l’année la petite équipe qui s’y consacre. Il était en très bonne voie de réalisation à la mi-décembre, quand nous avons reçu un fort coup de semonce de la part du Conseil général, mais Roland vous en parlera dans un moment. Malgré le retard pris, nous progressons toujours et espérons franchir une nouvelle étape par le vote de tout à l’heure. Je crois pouvoir dire que cette reconstruction nous tient à cœur, proportionnellement au soutien qui nous a été manifesté de toutes parts, spécialement lors de notre vente de briques.

            Dans l’un et l’autre de ces deux projets, la situation financière actuelle va probablement être une cause de retard à la réalisation ; certains peuvent aussi se demander si c’est bien raisonnable de penser à l’avenir, quand le présent est incertain.

             Mais Mamré est tellement plébiscité par la plupart de ceux qui y ont résidé et a tellement démontré sa pertinence, que nous n’envisagerions pas de renoncer à sa reconstruction ; car renoncer à cette reconstruction entraînerait automatiquement la fermeture du centre actuel. En ce qui concerne Pessac, les besoins en logement adapté type pension de famille sont si cruciaux, que nous hésitons à en rester là et à ne pas mettre le savoir-faire que nous avons acquis au profit d’autres populations.

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L'AVENIR


            Le Conseil d’administration qui va être élu va devoir jouer serré, pour mesurer ces enjeux, à la lumière de la fragilisation actuelle de notre association, mais aussi à celle des aléas de financements auxquels nous sommes confrontés ; comme d’autres associations, nous sommes souvent pris en otage des querelles politiques ou des rivalités entre Etat, Conseil Général et Mairie.
            Le Directeur de la DDASS reconnaissait aussi récemment que nous étions souvent sollicités pour des réalisations supplémentaires, et que nous étions un partenaire précieux pour l’Etat. Cette problématique a fait l’objet de plusieurs discussions de fond en Conseil d’administration, mais avouons que la solution simple n’existe pas !

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LES PROJETS EN PARTENARIAT


            En 2005, le Diaconat s’est encore investi dans d’autre projets, portés par deux associations nouvellement créées, et grâce à l’investissement personnel de certains bénévoles.

            Il s’agit d’une part de la halte de nuit ; elle en est à sa troisième année et cherche sa vitesse de croisière par le biais de l’association « Halte 33 », à laquelle participent aussi des membres du Secours Catholique, du Foyer Fraternel, de Médecins du Monde, de ATD Quart-Monde. Et d’autre part de l’ « Epicerie », association fondée par le Foyer pour tous, le Foyer Fraternel et le Diaconat, pour porter un projet d’épicerie solidaire dans le quartier des Capucins.

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LES NOUVEAUX STATUTS


            2005 fut aussi l’année du centenaire de la loi de séparation des Eglises et de l’Etat. Le Diaconat a été amené lui-même à réfléchir au sujet de la laïcité, à l’occasion de la rédaction de ses nouveaux statuts. Ces statuts ont été agréés tels quels par le Conseil d’Etat ; c’est pour moi une grande avancée, car nous avions osé rappeler d’une manière très explicite nos fondements et notre lien avec l’Eglise dans le préambule à ces statuts. Il reste maintenant à procéder à la nouvelle rédaction du règlement intérieur, mais l’agrément du Conseil d’Etat est arrivé trop tard dans l’année pour que nous puissions nous attaquer à ce travail pour vous le proposer cette année.

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CONCLUSIONS

            Je voudrais terminer ce rapport en attirant votre attention sur le trépied qui porte la vie de notre association ; les trois composantes de ce trépied sont étroitement liées et chacune sert de support aux deux autres. Il s’agit, vous l’avez compris, des bénévoles, des salariés et des administrateurs.


             Que serait le Diaconat sans ses bénévoles ? Au nombre de 30 encore récemment, il dépasse maintenant les 50. Cette forte augmentation témoigne du rayonnement de notre association ; nombreux sont ceux qui souhaitent s’engager auprès de nous, qui se reconnaissent dans notre projet. Sans les bénévoles, le Diaconat ne pourrait être présent comme il l’est dans quantité de structures locales, régionales ou nationales ; sans eux, il ne pourrait offrir ce petit plus d’accueil, de convivialité, de créativité, qui contribue à l’image de notre structure. Ils constituent une mine de compétences qui ne demande qu’à être valorisée.

             Mais, me direz-vous, que serait le Diaconat sans ses salariés ? Investis au quotidien, sans eux, sans leur professionnalisme, comment pourrions-nous assurer la permanence de l’accueil tout au long de l’année et mener à bien nos actions et nos projets ? Le Diaconat est riche de leur motivation, de leur aptitude à innover, de leur investissement personnel au profit de l’association et donc des personnes accueillies. Je tiens particulièrement à leur témoigner mes remerciements, alors qu’ils voient certaines de leurs initiatives ou de leurs actions remises en question par la précarisation de nos finances, et que quatre d’entre eux sont en passe de voir leur contrat interrompu, ou non renouvelé.


             Enfin, bien sûr, pas d’association sans Conseil d’administration. Souvent voués aux tâches les plus polyvalentes, qu’ils soient aussi bénévoles dans l’association ou qu’ils participent en sus de leur activité professionnelle, ils endossent surtout la responsabilité de l’édifice, et, croyez-moi, en ces temps difficiles, ce n’est pas un vain mot. Ils ont la délicate mission d’être attentifs à tous, salariés, bénévoles, usagers et se sentent donc particulièrement affectés par la situation actuelle.

            Après plusieurs départs au fil des derniers mois, pour des raisons diverses, et d’autres annoncés, le Conseil a cherché à intéresser de nouvelles personnes. Certaines d’entre elles ont été invitées depuis plusieurs mois à participer aux réunions, d’autres depuis plusieurs semaines. C’est ainsi qu’ils ont déjà participé très activement aux réunions de travail qui se sont succédées ces derniers temps à un rythme fort intensif, pour essayer de trouver remède au gros problème financier qui nous est posé.

            En ce qui me concerne, comme beaucoup d’entre vous le savent, c’est le dernier rapport moral que je vous présente ici ; après dix-sept ans de participation au Conseil d’administration et neuf ans à la présidence, il était temps que je cède la place. Ce départ est donc mûrement réfléchi, depuis plusieurs années, et officiellement annoncé depuis l’automne dernier. Il n’a aucun lien de cause à effet avec les difficultés actuelles. Je considère au contraire qu’il est un signe de bonne santé ; une association qui ne se renouvelle pas est une association qui commence à mourir.

            J’associe à mon départ du C. A. celui de mon collègue Claude Tissot, qui est entré au Conseil en 1997 et va rester bénévole au RMI pour longtemps encore j’espère, pour que nous puissions poursuivre nos polémiques œcuméniques et théologiques ! Croyez qu’il n’est pas facile pour nous d’avoir à quitter la barque quand elle tangue, mais soyez pourtant persuadés que nous la quittons complètement sereins, car nous avons pu mesurer depuis plusieurs semaines que la relève était solidement assurée. Ce ne sont pas moins de huit nouveaux candidats qui se présenteront à vos suffrages tout à l’heure ! C’est en toute connaissance de cause qu’ils ont accepté de relever le défi, et je dirais qu’ils ont tout simplement beaucoup de courage. Ils auront besoin de toute votre confiance et de tous vos encouragements pour mener à bien leur tâche, mais je sais que, pour ça, je peux compter sur vous.

             Merci à tous.


La Présidente,
F. Prabonnaud

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